Prêt relais : que faut-il savoir ?

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Le prêt relais permet d’acheter un bien immobilier avant d’avoir revendu le précédent. L’acheteur peut obtenir de la banque ou d’un établissement de crédit une avance sur le produit de la future vente. Cet emprunt permet alors de financer son achat immobilier jusqu’à ce que l’ancien logement soit vendu. Explication en sept points.

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1.     Quel est le montant accordé par un prêt relais ?

Le crédit accordé est en général compris entre 60 et 80 % de la valeur du bien immobilier que vous vendez pour en acheter un autre. Plus la vente est proche, plus ce montant peut être élevé.

2.     Comment et à quel taux obtenir un prêt relais?

Les taux d’intérêt d’un prêt relais sont équivalents à ceux d’un prêt classique, même si parfois un peu plus élevés. Les taux actuels étant très bas, ceux des prêts relais suivent la même tendance. Ils avoisinent les 2%.

3.     Comment se rembourse un prêt relais?

Pour rembourser un prêt relais, il existe deux possibilités.

. Le remboursement différé partiel : vous remboursez les intérêts et les assurances sous forme de mensualités, puis remboursez le capital au moment de la revente de votre premier logement.

. Le remboursement différé total : vous remboursez le solde du capital emprunté et les intérêts au moment de la revente de votre premier logement.

4.     Quelle est l’échéance accordée pour le remboursement du prêt relais ?

Le prêt relais comporte toujours une échéance. A la date fixée au contrat, l’emprunteur devra donc rembourser. Le plus souvent, les prêts accordés par les banques sont d’une durée comprise entre un et deux ans, des prolongations étant parfois possibles.

5.     Peut-on faire un prêt complémentaire si le prix d’achat du nouveau bien excède celui du bien vendu ?

. Le prêt relais accompagné d’un prêt immobilier : si le montant du prêt relais ne suffit pas à financer l’achat d’un nouveau logement, l’emprunteur doit alors combler la somme restante par un prêt immobilier. Tant que le premier bien n’est pas vendu, l’emprunteur doit alors rembourser chaque mois les intérêts d’emprunts de son prêt relais, en plus des mensualités de son prêt immobilier classique.

. Le prêt relais avec « franchise totale » : il est accordé pour une durée de 24 mois. Dans ce cas, l’emprunteur ne rembourse pas les intérêts d’emprunts pendant les 12 premiers mois. S’il vend son bien immobilier avant cette échéance, il rembourse alors le capital du prêt relais et les intérêts dus pour les mois écoulés. Dans le cas où l’emprunteur n’a pas vendu son bien dans les 12 premiers mois du prêt relais, l’emprunteur rembourse à partir du 13ème mois les intérêts d’emprunts ainsi que ceux de la première année.

6.     Le prêt relais est-il risqué ?

A l’échéance du prêt, l’acheteur doit rembourser l’emprunt. Si son bien immobilier mis en vente n’a toujours pas trouvé acquéreur, il s’expose alors à des problèmes financiers majeurs. Sauf stipulations particulières, le contrat n’est pas reconduit automatiquement et l’emprunteur est donc redevable des sommes dues. Si vous ne remboursez pas, la banque pourra agir en justice à votre encontre. Cette situation pourra en outre conduire à une inscription sur le fichier des incidents de remboursement des crédits aux particuliers

Pour éviter cette situation, mieux vaut donc anticiper et éventuellement discuter avec votre banque d’une prolongation du prêt ou d’un moratoire.

7.     Quels sont les écueils à éviter ?

Jouer la carte de la prudence ! Aujourd’hui, les délais de vente s’allongent. La mise en vente d’un bien sans défaut demande sept mois en moyenne. Pour ne prendre aucun risque, il est conseillé de signer le compromis de vente du logement que vous achetez après avoir signé l’acte de vente du bien vendu. Mais en choisissant de vendre avant d’acheter, vous pouvez vous retrouver pendant plusieurs mois sans logement. Pour éviter de passer par la case location, dont le coût, déménagement ou garde-meuble compris, peut être dissuasif, il est judicieux d’obtenir un délai plus long que les trois mois usuels entre la signature du compromis et celle de l’acte de vente auprès de votre acheteur.

Si l’on achète en premier, la règle d’or reste de ne pas surestimer le prix du bien que vous vendez et de bien jauger le marché. Il faut faire estimer le bien à vendre et en même temps tester le marché sur lequel on est acheteur.  Valider son budget d’achat à l’aide de plusieurs estimations du bien à vendre par des professionnels est un préalable.

 

 

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